Sukkwan island de David Vann (On en discute, Cultura Mondeville, Septembre 2017)

Résumé :

Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.

Mon avis :

Proposé le même mois que Une histoire des loups, j’ai été en premier lieu attirée par cette jolie couverture qui m’a touchée…

Le point commun entre les deux livres est l’importance donnée aux descriptions de paysages, des grands froids… Mais ici, ce paysage devient le théâtre d’un huis-clos très particulier…

Si Une histoire des loups qui démarrait par des longueurs, ici, nous comprenons très vite que l’aventure entre ce père et son fils qui pouvait s’annoncer comme un rite de passage, un voyage initiatique tourne au drame… Nous sommes très rapidement plongés par l’auteur dans l’horreur de cette situation… Quelques lignes suffisent à David Vann…

Difficile d’évoquer les tourments qui agitent ce père sans révéler de détails du livre, mais on se demande où David Vann a pu aller chercher la monstruosité qu’il a mis dans ce personnage qu’on déteste très vite !

Par contre, contrairement à Une histoire des loups qui se terminait sur un rythme qui s’accélèrait, ici le début du roman a lieu sur un rythme très élevé, puis petit à petit j’ai eu la sensation de longueurs qui s’installaient, n’apportant plus qu’un peu plus de « glauque » à l’histoire…

Au final, j’ai nettement préféré Une Histoire des loups à Sukkwan Island…