Tu seras un ange, mon fils de Yolande Chapusat-Gervaise (#NetGalley)
Il s'agit ici du premier retour sur un livre découvert grâce à la plateforme NetGalley. J'ai découvert cette plateforme sur laquelle auteur et éditeur mettent à disposition des lecteurs certains ouvrages, en échange de la rédaction d'un avis e retour à notre lecture par l'intermédiaire de Yoann, mon libraire. Je m'y suis inscrite, j'ai sollicité les éditeurs pour plusieurs livres, dont celui-ci qui ne paraîtra qu'en août, et à ma grande surprise j'ai obtenu des réponses positives à plusieurs de mes demandes. Voici donc mon premier retour...
Résumé :
« Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout où je suis. »
Victor Hugo a dit bien mieux que moi le vide irréparable qu'est la perte d'un enfant. La seule façon de survivre à ce drame est d'en parler et d'en parler encore.
J'ai mis vingt ans à mûrir ce livre, vingt ans, jour pour jour, depuis le départ de Benjamin...
C'est parce que Benjamin aimait la vie qu'il aimait celle des autres... en particulier celle de ceux qu'il aimait.
(Résumé fourni par le site Net Galley)
Mon avis :
J’ai été attirée en premier lieu par le titre de ce livre, ainsi que par la jolie photo noire et blanc de cet enfant souriant qui illustre sa couverture. Ce livre a été au départ un peu déroutant pour moi, mais au final, j’ai été de plus en plus touchée au fil des pages.
Je m’attendais à lire le récit d’une maman accompagnant son enfant jeune vers la mort, et du coup j’ai été un peu surprise à la découverte des premières pages.
Yolande Chapusat-Gervaise commence par nous raconter sa propre histoire, une vie d’ailleurs riche en voyages et en rencontres, tout en nous expliquant bien que pour comprendre ce qui est arrivé à son fils, il faut aussi connaître la sienne. Au fil des pages, elle nous narre sa vie enfant, adolescente puis jeune adulte, les voyages au fil des mutations de son père, ses origines, ses choix vers la profession de photographe, les rencontres amoureuses, puis son fils… Il faut attendre quasiment la moitié du livre pour découvrir Benjamin -Benji- et comprendre que c’est jeune homme que son fils va disparaître. Yolande Chapusat-Gervaise nous livre son parcours pour comprendre ce qui a mené son fils vers une lente et pourtant longue dérive qui a précédé son décès, mais aussi son « combat » pour survivre à ce deuil et continuer de le faire exister dans sa vie.
J’ai été particulièrement touchée par le texte écrit par Benjamin pour raconter une étape de sa vie que l’auteure nous livre tel qu’il l’a écrit, simplement avec quelques annotations. On sent toute la force, mais aussi le tourment qui l’habitait. A la fin du livre, elle nous offre les poèmes écrits par son fils. Et si je ne suis pas fan de poésie en règle générale, j’avoue que certains de ces textes m’ont beaucoup émue : comme nous le dit sa mère à plusieurs reprises, elle avait le sentiment que son fils savait qu’il ne vivrait pas longtemps, et la force des mots utilisés dans certains de ses textes nous le font aussi ressentir.
Malgré le drame que nous livre l’auteure dans ce livre consacré au décès de son fils, j’ai passé un agréable moment de lecture avec ce livre au style simple et naturel, facile à lire.