Une histoire des loups de Emily Fridlund (On en discute, Cultura Mondeville, Septembre 2017)

Publié le par Stefsav

Une histoire des loups de Emily Fridlund (On en discute, Cultura Mondeville, Septembre 2017)

Résumé :

Une famille emménage de l'autre côté du lac, en face de chez Madeline, une adolescente un peu sauvage. Alors que le père travaille beaucoup, la mère propose à la jeune fille de l'aider à s'occuper de leur petit garçon. Peu à peu, Madeline s'intègre à ce foyer, sans en déceler la part cachée. Premier roman.

Mon avis :

Ce roman, en véritable « nature writing » accorde une grande importance à la description de la nature, du climat, et nous transporte vers des froids glaciaux. J’ai craint au départ m’ennuyer rapidement à la lecture de ces descriptions, mais au final, je me suis laissée happer par l’auteure. On sent toute l’importance de ce climat si particulier au fil des pages, mais attention on n’y croise pas de loups, excepté dans le titre…

La mort d’un enfant annoncée dès les premières pages nous laisse présager que cette lecture va nous emmener vers des sentiments que l‘on ne maîtrisera peut-être pas toujours… Phénomène accentué par le récit livré par une adolescence en proie à tous les tourments que l’on peut imaginer à cette période de la vie…

Ce roman est à la fois une sorte de « voyage initiatique » dans la vie de Madeline qui passe de l’enfance à l’adolescence en découvrant l’ébullition des sentiments, le poids de l’éducation et plus particulièrement de la place de la religion dans la vie d’une famille, mais aussi une jeune femme qui va découvrir le poids de la culpabilité à travers les « et si j’avais vu, si j’avais compris… » et la question sous-jacente, quelle aurait été ma réaction…

Au fil des pages, on comprend vite que Emily Fridlund veut nous montrer que l’homme est un loup pour l’homme… L’homme est en effet capable du meilleur comme du pire pour lui comme pour ceux avec qui il vit…

Si le rythme du roman m’a paru long, son dernier tiers m’a emporté dans un tourbillon jusqu’à la fin, le rythme et l’intrigue s’accélérant, je n’avais plus envie de poser le livre et l’envie de le dévorer tout en ne le refermant pas s’est imposée.

J’ai aimé cette lecture pour cette vague émotionnelle, la beauté de la nature ressente à travers les descriptions de l’auteure. J’ai d’ailleurs très vite prêté le livre à des collègues qui ont également pris plaisir à le découvrir.

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